H O R I Z O N
Association culturelle et artistique
PALMARES DU GRAND PRIX DE POESIE 2014
DE LA VILLE D’AIX EN PROVENCE
Madame Véronique FLABAT-PIOT, Erquelinnes, en Belgique,
pour « Poème aux « Désenfantées » » en Poésie Classique», et « Les chrysanthèmes de l’amour » en Poésie libérée
Prix Roi René
Monsieur CAPACCI VENDICO, DE Vence , dans les Alpes maritimes, pour « Illusions »
Prix Mirabeau
Monsieur Serge BEYER , de Courgivaux dans la Marne , pour « Coquinerie sous forme de Villanelle »
Prix Sextius
Monsieur André PELISSERO , La Destrousse, dans les Bouches-du-Rhône, pour «J’aimerais ciseler des vers »
Prix Rotonde
Monsieur Sébastien MAYOT, de Saint Etienne dans la Loire, pour « Le brin d’herbe »
Prix Quatre Dauphins
Madame Janine RAVEL, d’Auriol dans les Bouches du Rhône,, pour «L’Enfant de l’an 3000 » »
Prix Fontaine d’Argent
Monsieur Jean-Louis KARSENTY, de Nice dans les Alpes Maritimes, pour « Rêves d’or »,
Poésie Libérée
Prix Sainte Victoire
Madame Mich’Elle GRENIER , de Sauzet dans la Drôme, pour « Cent papiers »
Prix de Luynes
Madame Pierrette MANOUSSIS, de Vignes dans les Pyrénées Atlantiques, pour « Que diriez-vous »
Prix Vauvenargues
Monsieur Pierre BENAZECH, de Castres dans le Tarn, pour « La volière »
Prix « HORIZON » Jeunes Poètes de 16 à 18 ans
Monsieur Léonard BRICE, de Leugny dans l’Yonne, pour « Oui, Amis du Passé ! ».
Mademoiselle Zoé HERNANDEZ, des Vastres en Haute Loire, pour «Mon monde s’éparpille ».
Prix « Henri-Bernard ABRAN » Jeunes Poètes de 13 à 15 ans
Mademoiselle Amandine REIST, de Marseille dans les Bouches du Rhône, pour « Croisée d’Orient », « les Lèvres », « la Plume Noire »
Prix « Petit Prince » Jeunes Poètes de moins de 13 ans
Le Prix des Jeunes Poètes de moins de13 ans n’a pas été attribué, le jury ayant estimé que les textes présentés dans cette catégorie, même s'ils ne manquaient pas d'intérêt, n'avaient pas le niveau requis pour être primés.
Madame Véronique FLABAT-PIOT, Erquelinnes, en Belgique,
pour « Poème aux « Désenfantées » » en Poésie Classique», et « Les chrysanthèmes de l’amour » en Poésie libérée
« Poème aux « Désenfantées » » Poésie Classique
Ce poème est pour vous, femmes qui fûtes mères ;
Dont un destin cruel a raturé l’enfant !…
Le souvenir d’un rire habille vos chimères
Et le son d’une voix s’estompe, en s’étouffant…
Ce poème est pour vous, ode à vos bras trop vides,
A votre cœur trop plein d’amour inassouvi !…
Il sonne des baisers dont vous êtes avides,
Des mots tendres et beaux, qu’on écoute ravi…
Ce poème est pour vous, mère que l’on oublie,
Dont on tait la souffrance, en gommant le passé…
De la griffe béante, en votre âme établie,
On dénigre le sang, d’un rire compassé !…
Ce poème est pour vous, qui souffrez en silence,
Vous qui, toujours, offrez votre cœur en lambeaux !
Vous qui vivez, aimez, ayant l’intelligence
De taire vos douleurs, en portant vos fardeaux…
Ce poème est pour vous, mère parmi les femmes,
Recluses dans un monde où nul ne vous comprend !
D’altruisme et d’amour, établissant les trames,
Vous vibrez aux leçons que personne n’apprend !…
« Les chrysanthèmes de l’amour » Poésie libérée
C’était un jour de pluie et de feuilles mortes…
D’ardoises humides.
D’arbres spectraux.
C’était un matin de marbre,
De fantômes obscurs,
D’âmes glacées .
C’était l’heure d’un soleil évanescent,
D’une rose gelée,
D’un amour endormi.
C’était la minute
Où tu te repliais
Dans le cocon de l’éternité.
C’était l’instant
Où je t’ai dit adieu.
C’était la seconde
Où mon cœur éteint
S’est éparpillé
En des milliers de pétales pourprés…
Pour que fleurissent, sur ta tombe,
Les chrysanthèmes de l’Amour.
Prix Roi René
Monsieur CAPACCI VENDICO, DE Vence , dans les Alpes maritimes, pour « Illusions »
Illusions (Sonnet)
Quel délire a marqué ta course furibonde
Où le rêve insoumis s’élance véhément ?
Aux vides des matins il s’adonne dément
Et regarde s’enfuir sa traine moribonde.
Dors avec le mirage où la caresse abonde,
Sur les monts et les mers rejette impunément
Le dessein éternel d’un grand amour clément,
La nature en éveil, une heure vagabonde .
En toi vient s’effacer la vaine illusion,
Et le regard se voile avec l’évasion,
L’azur ne t’offre plus que des éclaboussures.
Demain, lorsque le temps brandira le pouvoir,
Les pleurs abreuveront sur tes froides blessures
Tous les attraits d’avril que tu n’as pas su voir.
Prix Mirabeau
Monsieur Serge BEYER , de Courgivaux dans la Marne , pour « Coquinerie sous forme de Villanelle »
« Coquinerie sous forme de Villanelle » Villanelle
J’aime nos instants complices
Suspendus à ce frisson
Sur ta peau de pain d’épices.
Je vogue au vent des caprices,
Sucré comme une mousson.
J’aime nos instants complices .
Dans le parfum des délices
Ma bouche ose sa moisson
Sur ta peau de pain d’épices
O mon cœur quels doux supplices
Sous ton baiser polisson !
J’aime nos instants complices !
De nos lèvres à tes cuisses
Je veux peindre ma chanson
Sur ta peau de pain d’épices.
Et s’il faut des sacrifices,
Je m’offre à l’ardent buisson !
J’aime nos instants complices,
Sur ta peau de pain d’épices .
Poésie Classique
Prix Sextius
Monsieur André PELISSERO , La Destrousse, dans les Bouches-du-Rhône, pour «J’aimerais ciseler des vers »
«J’aimerais ciseler des vers » (triolet triple)
J’aimerais ciseler des vers
Comme Monet peignit la toile,
Pour mettre en transes mon travers
J’aimerais ciseler des vers.
Découvrant un autre univers
Quand la nuit a jeté son voile
J’aimerais ciseler des vers
Comme Monet peignit la toile.
J’aimerais ciseler des vers
Comme Rodin sculpta la pierre,
Sans essuyer aucun revers
J’aimerais ciseler des vers .
Vainqueur de mon stylo pervers
Qui peut rechigner sans manière,
J’aimerais ciseler des vers
Comme Rodin sculpta la pierre.
J’aimerais ciseler des vers
Comme Mozart trouvait la note,
Les doigts, de brio, recouverts,
J’aimerais ciseler des vers.
Près du feu, lors des longs hivers,
A la chandelle qui tremblote,
J’aimerais ciseler des vers
Comme Mozart trouvait la note.
Prix Rotonde
Monsieur Sébastien MAYOT, de Saint Etienne dans la Loire, pour « Le brin d’herbe »
« Le brin d’herbe »
Que fait l’arbre, la nuit ? La nuit, l’arbre repose.
Pas un oiseau, pas un bourgeon, pas une chose
Ne fait frémir ma branche ou frissonner mon tronc ;
Et plus le calme est grand, plus mon sommeil est long .
Je m’éveillai, ce soir, en sentant un nuage
S’enfuir. Tout scintillait ! Et je vis un visage
Au ciel ! C’était la Lune et son contour d’acier
Qui regardait la Terre et semblait se soucier
De moi ! Joie insensée ! Et sa pâle lumière
Semblait sonder mon âme et sonder ma matière.
Qu’elle était belle ! Et douce ! Un envol d’oisillons
Eût été moins charmant que ses minces rayons !
Comme dans des cheveux, l’éclat de mon aimée
Faisait des doigts d’argent glissant dans ma ramée.
Mais quoi ? Le feu tiédit ; la caresse s’enfuit !
La lumière s’efface et je suis dans la nuit !
Et je vis que la Lune inclinée et superbe
Bien que sur moi penchée admirait le brin d’herbe…
Prix Quatre Dauphins
Madame Janine RAVEL, d’Auriol dans les Bouches du Rhône,, pour «L’Enfant de l’an 3000 » »
L’Enfant de l’an 3000
Vieil homme dépeins moi ce qu’était un crayon,
Un cahier de brouillon, une gomme, une ardoise
Et puis ce tableau noir où dansait un rayon
Lorsque tu écrivais ta poésie courtoise !
Tes yeux brillent d’envie, parle encor’ des odeurs,
Celles du vieux fourneau quand tu entrais en classe,
La poussière des craies de toutes les couleurs
Qui volait au plafond retombant avec grâce.
Tu appris à compter sur la page à carreaux ;
Additions, divisions, tu rabâchais les tables
De multiplications et les devoirs oraux,
Tu t’en souviens toujours pensées abominables.
Ton cartable de cuir, ta blouse en coton gris,
Tes galoches usées et ton chandail de laine,
Etaient ton seul grand luxe au matin rabougri,
C’était en 1900, ton enfance est lointaine.
« Et moi je suis l »enfant t’écoutant qui jubile, je suis virtuellement l’enfant de l’an 3000 »
Prix Fontaine d’Argent
Monsieur Jean-Louis KARSENTY, de Nice dans les Alpes Maritimes, pour « Rêves d’or »,
Rêves d’or
Si prés du paradis, j’en oubliais le monde,
Mon rêve respirait entre le ciel et l’onde ;
Je glissais vers des lieux inconnus de mes pas
Mais qu’inlassablement je réclamais tout bas.
C’était devant la mer… Un rêve de voyage,
Une soif de départ, un espoir de rivage
Sur mon cœur en éveil si tendrement humain,
Toujours prêt, à toute heure, à se mettre en chemin.
Entre rêve et désir, s’évader de la sphère
Sous l’azur embaumé de douceur salutaire
Où mon âme fervente ira longtemps s’asseoir
Au jardin constellé pour embrasser le soir !
Oser l’ascension vers ce brillant mystère,
Car je rêve d’un ciel saturé de lumière
Pour me draper un jour de cette infinité
Et savourer le fruit de la vraie liberté !
Ce sont les rêves d’or qu’éperdument je garde,
Tout imprégnés d’amour et(, quand je les regarde,
Seuls, dans leur nudité, invités aux miroirs,
Je retrouve avec eux d’inespérés pouvoirs.
Poésie Libérée
Prix Sainte Victoire
Madame Mich’Elle GRENIER , de Sauzet dans la Drôme, pour « Cent papiers »
Cent papiers
Des papiers si j’en ai ?
C’est peut-être le vent qui me les a volés ?
Mon pardessus trop grand qui les aurait cachés ?
Où c’est chez moi ? Le ciel c’est mon toit,
L’horizon ma fenêtre,
Mon adresse est gravée sur l’écorce d’un hêtre .
Quel est mon nom ? M’en souviens pas
Demandez-le aux pierres, à l’avers, au vent
Avec qui je converse souvent .
Si je n’ai rien volé ? Oui ! J’en ai tant volés !
Des lapis lazuli des pépites aux ordures
Et des lacets pour mes souliers défaits !
Des copains si j’en ai ? Des tas !
J’en ai tant et tant que pour tous les compter,
Il y a bien trop de doigts sur les doigts ‘une main !
Quel est mon âge ?
Combien d’hivers déjà ont enneigé ma tête ?
J’ai des années-lumière, des sillons de poussière
Gravés dans le creux de mes mains.
Enlevez ces menottes, ouvrez grand cette porte,
Que je m’en aille aux quatre vents ?
Poésie Libérée
Prix de Luynes
Madame Pierrette MANOUSSIS, de Vignes dans les Pyrénées Atlantiques, pour « Que diriez-vous ? »
Que diriez-vous ?
Vous qui avez tant clamé pour la liberté
Vous qui avez chanté la misère des peuples,
Vous qui avez écrit pour un monde meilleur,
Ecrivains, vous poètes engagés,
Que diriez-vous si vous reveniez ?
Morale, Vertu, Bien, Mal ! O mots désuets !
Que diriez-vous Monsieur Jean de Lafontaine
De notre société où s’ignorent vos fables
Parce que sont oubliées normes et valeurs ?
Quand les hommes se souviendront-ils qu’ils sont frères ?
Que diriez-vous, Monsieur Voltaire,
Vous créateur du traité sur la tolérance
De voir la haine qui anime les peuples ?
Vous qui sublimiez la pureté de l’enfant
Que diriez-vous, monsieur Hugo
De tous ces gosses à qui l’on vole l’enfance
Que l’on retrouve souillés souvent assassinés ?
Il ne se passe un jour sans voir la détresse des uns,
Le malheur des autres frappés aveuglément,
Puis-je oublier la douleur qui ternit tous mes jours
Et garder malgré tout, l’espoir d’un monde meilleur ?
Poésie Libérée
Prix Vauvenargues
Monsieur Pierre BENAZECH, de Castres dans le Tarn, pour « La volière »
La volière
J’ai dans les poches de mon manteau
toute une nichée de petits mots
Vous savez
ces feuilles volantes
où l’on note ses idées balbutiantes
mon par-dessus rouge en est gorgé
Ce matin
en revenant du marché
j’ai trouvé une hirondelle
au fond d’une poche élimée
Délicatement
J’ai déplié ses ailes
Et l’oiseau s’est mis à chanter
Tout ce que mon cœur avait oublié
Inspiré
Par mon invitée de papier
J’ai pris la plume pour escrimer
Deux ou trois strophes dans mon cahier
Maintenant je m’interroge
Cette hirondelle
Depuis combien de temps
Couvait-elle mes idées ?
Ah ! je l’ignore
Des semaines, des mois, une année…
Peut-être plus encore !
Il faut être patient
Pour qu’un poème montre son nez
Prix « HORIZON » Jeunes Poètes de 16 à 18 ans
Monsieur Léonard BRICE, de Leugny dans l’Yonne, pour « Oui, Amis du Passé ! ».
Oui, Amis du Passé !
Vous qui avez vécu, qui avez tout bâti
Vous auxquels nous devons ce qui est aujourd’hui
Oui amis du passé nous prendrons la relève !
Devoir nous réveiller à chaque aube rougie
Et retrousser les manches pour garder la vie
Travailler sans relâche et explorer la mort
En souriant toujours, tant qu’on le peut encor
Apprendre et rechercher comprendre et reconstruire
Faire avancer l’histoire ou éviter le pire
Oui amis du passé nous prendrons la relève !
Ecrire une nouvelle, un poème un roman
Ajouter quelques lignes au Livre du temps
Trouver une raison pour voir qu’on est en vie
Pour s’indigner un peu et vivre l’utopie
Revivre vos premiers et éternels héros
Sur un air de Saez, d’eminem de Tryo
Oui amis du passé nous prendrons la relève !
Proposer de la joie par sms groupés
Ami prends ta guitare, amie fais-moi danser !
Et cet Univers vibre au son de notre messe
Et entre les humain nous retrouvons l’ivresse
Juste quelques minutes nous défions le ciel
Juste le temps d’un snap nous sommes immortels
Oui amis du passé nous prendrons la relève !
J’ai une vie à vivre et suis là pour le faire
Je me reposerai quand je serai poussière !
Oui amis du passé nous prendrons la relève !
Prix « HORIZON » Jeunes Poètes de 16 à 18 ans
Mademoiselle Zoé HERNANDEZ, des Vastres en Haute Loire, pour «Mon monde s’éparpille ».
Mon monde s’éparpille
Le monde s’éparpille en autant d’atomes que de rêves impossibles, éclatant en silence la galaxie humaine. Les étoiles succèdent aux chagrins, et les chagrins succèdent aux amours . Je me ballade entre l’ailleurs et l’autre part, quittant chaque rencontre et rencontrant chaque départ. Je déambule dans les rues sombres, éloignant mes pensées trop noires, me concentrant sur les lignes courbes du chemin, évitant les crevasses et les pierres, errant comme une âme en peine au détour d’un sourire, libre comme les ailes fantomatiques des papillons, oubliant parfois de respirer, trop occupée à avancer. Le vent se fait un chemin dans mes cheveux défaits, enroulant avec élégance les nœuds des mèches folles, claquant comme autant de silence que la douce symphonie de tes lèvres. Je m’accroche à ton regard, me jetant comme une noyée dans l’imperturbable océan de tes doutes, glissant comme une vague entre l’iris et la pupille, avec le désir brutal de rouler jusqu’à ton sourire, creusant un sillon sur la peau blanche , effaçant ainsi les tortures insomniaques qui te secouent. La paradoxale violence de mon parcours s’étend comme une caresse sur ton visage, touchant du bout des rêves l’insolente douceur de tes traits. Je bois la tasse au détour de ton torse, m’accrochant sur ta peau brûlante. Puis, glacée par la vitesse, givrée par la folie, je continue ma chute le long de tes reins, fermant les yeux par espoir, celui là même qui m’avait quitté.
Prix « Henri-Bernard ABRAN » Jeunes Poètes de 13 à 15 ans
Mademoiselle Amandine REIST, de Marseille dans les Bouches du Rhône, pour « Croisée d’Orient », « les Lèvres », « la Plume Noire »
Croisée d’Orient
Un désert de roche, de pardon,
Les joues rougies et la main sur la poitrine,
Le sable gifle ces yeux sans nom,
Et ce cou, aux senteurs divines .
Les traces humaines se sont envolées,
L’horizon demeure vaste ;
Dans ce paysage aux lèvres décharnées,
Chaque plaie se nomme chaste.
Mais l’infini erre au bord des yeux,
Cette femme a prononcé ses aveux ;
Faiblement, sa bouche remuait en cadence.
Une fleur ornait sa chevelure noire,
Ses teintes rouges mariaient à l’espoir
Ce beau désert d’amour et de chance.
Prix « Henri-Bernard ABRAN » Jeunes Poètes de 13 à 15 ans
Mademoiselle Amandine REIST, de Marseille dans les Bouches du Rhône, pour « Croisée d’Orient », « les Lèvres », « la Plume Noire »
les Lèvres
Il n’y avait rien sur les murs,
Rien sur les choses ;
L’air dans les fenêtres glissait ses murmures,
Et semblait doux, semblait morose.
La pierre était rêche
Sous les doigts pâles, errants ;
Le paysage de peinture fraîche
Soudain s’agita en chantant :
« Elles sont belles ces lèvres sur les visages,
Comme elles rient fort au gré des images,
On dirait que l’artiste est vain. »
Oui, elles étaient splendides,
D’une couleur rouge aimante mais candide,
Comme une rose entre les doigts de l’écrivain.
Prix « Henri-Bernard ABRAN » Jeunes Poètes de 13 à 15 ans
Mademoiselle Amandine REIST, de Marseille dans les Bouches du Rhône, pour « Croisée d’Orient », « les Lèvres », « la Plume Noire »
La Plume Noire
Dans les doigts comme un élan de prière,
Dans la chambre un rayon d’argent,
Et dans les mains la plume est fière ;
Elle a une odeur de safran.
L’amande de l’œil a ri
Et s’est balancée vers le soir ;
Dehors, un parfum d’épice a fleuri,
la main signe à l’encre noire.
A travers le voilage un chemin
S’esquisse ; dans les beautés d’un écrin,
Les senteurs se marient se mêlent
L’étoffe est brune, usée ;
L’œil s’est sans peine refermé
Derrière les voiles de dentelle .