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7 février 2015 6 07 /02 /février /2015 16:23

 

H O R I Z O N

Association culturelle et artistique

 

PALMARES DU GRAND PRIX DE POESIE 2014

DE LA VILLE D’AIX EN PROVENCE

 

Grand Prix de Poésie de la Ville d’Aix en Provence

Madame Véronique FLABAT-PIOT, Erquelinnes, en Belgique,

pour  « Poème aux « Désenfantées » » en Poésie Classique», et « Les chrysanthèmes de l’amour » en Poésie libérée

 

Poésie Classique

Prix Roi René

Monsieur CAPACCI VENDICO, DE Vence , dans les Alpes maritimes, pour « Illusions »

Prix Mirabeau

Monsieur Serge BEYER , de Courgivaux dans la Marne , pour « Coquinerie sous forme de Villanelle »

Prix Sextius

Monsieur André PELISSERO , La Destrousse,  dans les Bouches-du-Rhône, pour «J’aimerais ciseler des vers »

 

Poésie régulière contemporaine et néoclassique

Prix Rotonde

Monsieur Sébastien MAYOT, de Saint Etienne dans la Loire, pour « Le brin d’herbe »

Prix Quatre Dauphins

Madame Janine RAVEL, d’Auriol dans les Bouches du Rhône,, pour «L’Enfant de l’an 3000 » »

Prix Fontaine d’Argent

Monsieur Jean-Louis KARSENTY, de Nice dans les Alpes Maritimes, pour « Rêves d’or »,

 

Poésie Libérée

Prix Sainte Victoire

Madame Mich’Elle GRENIER , de Sauzet dans la Drôme, pour « Cent papiers »

Prix de Luynes

Madame Pierrette MANOUSSIS, de Vignes dans les Pyrénées Atlantiques, pour « Que diriez-vous  »

Prix Vauvenargues

Monsieur Pierre BENAZECH, de Castres dans le Tarn, pour « La volière »

 

Prix « HORIZON » Jeunes Poètes de 16 à 18 ans

Monsieur Léonard BRICE, de Leugny dans l’Yonne, pour « Oui, Amis du Passé ! ».

Mademoiselle Zoé HERNANDEZ, des Vastres en Haute Loire, pour «Mon monde s’éparpille ».

Prix « Henri-Bernard ABRAN » Jeunes Poètes de 13 à 15 ans

Mademoiselle Amandine REIST, de Marseille dans les Bouches du Rhône, pour « Croisée d’Orient », « les Lèvres », « la Plume Noire »

 

Prix « Petit Prince » Jeunes Poètes de moins de 13 ans

Le Prix des Jeunes Poètes de moins de13 ans n’a pas été attribué, le jury ayant estimé que les textes présentés dans cette catégorie, même s'ils ne manquaient pas d'intérêt, n'avaient pas le niveau requis pour être primés.

Grand Prix de Poésie de la Ville d’Aix en Provence

Madame Véronique FLABAT-PIOT, Erquelinnes, en Belgique,

pour  « Poème aux « Désenfantées » » en Poésie Classique», et « Les chrysanthèmes de l’amour » en Poésie libérée

 

« Poème aux « Désenfantées » » Poésie Classique

 

Ce poème est pour vous, femmes qui fûtes mères ;

Dont un destin cruel a raturé l’enfant !…

Le souvenir d’un rire habille vos chimères

Et le son d’une voix s’estompe, en s’étouffant…

 

Ce poème est pour vous, ode à vos bras trop vides,

A votre cœur trop plein d’amour inassouvi !…

Il sonne des baisers dont vous êtes avides,

Des mots tendres et beaux, qu’on écoute ravi…

 

Ce poème est pour vous, mère que l’on oublie,

Dont on tait la souffrance, en gommant le passé…

De la griffe béante, en votre âme établie,

On dénigre le sang, d’un rire compassé !…

 

Ce poème est pour vous, qui souffrez en silence,

Vous qui, toujours, offrez votre cœur en lambeaux !

Vous qui vivez, aimez, ayant l’intelligence

De taire vos douleurs, en portant vos fardeaux…

 

Ce poème est pour vous, mère parmi les femmes,

Recluses dans un monde où nul ne vous comprend !

D’altruisme et d’amour, établissant les trames,

Vous vibrez aux leçons que personne n’apprend !…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« Les chrysanthèmes de l’amour » Poésie libérée

 

C’était un jour de pluie et de feuilles mortes…

D’ardoises humides.

D’arbres spectraux.

 

C’était un matin de marbre,

De fantômes obscurs,

D’âmes glacées .

 

C’était l’heure d’un soleil évanescent,

D’une rose gelée,

D’un amour endormi.

 

C’était la minute

Où tu te repliais

Dans le cocon de l’éternité.

 

C’était l’instant

Où je t’ai dit adieu.

 

C’était la seconde

Où mon cœur éteint

S’est éparpillé

En des milliers de pétales pourprés…

 

Pour que fleurissent, sur ta tombe,

Les chrysanthèmes de l’Amour.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Prix Roi René

Monsieur CAPACCI VENDICO, DE Vence , dans les Alpes maritimes, pour « Illusions »

 

Illusions (Sonnet)

 

Quel délire a marqué ta course furibonde

Où le rêve insoumis s’élance véhément ?

Aux vides des matins il s’adonne dément

Et regarde s’enfuir sa traine moribonde.

 

Dors avec le mirage où la caresse abonde,

Sur les monts et les mers rejette impunément

Le dessein éternel d’un grand amour clément,

La nature en éveil, une heure vagabonde .

 

En toi vient s’effacer la vaine illusion,

Et le regard se voile avec l’évasion,

L’azur ne t’offre plus que des éclaboussures.

 

Demain, lorsque le temps brandira le pouvoir,

Les pleurs abreuveront sur tes froides blessures

Tous les attraits d’avril que tu n’as pas su voir.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Poésie Classique

Prix Mirabeau

Monsieur Serge BEYER , de Courgivaux dans la Marne , pour « Coquinerie sous forme de Villanelle »

 

« Coquinerie sous forme de Villanelle » Villanelle

 

J’aime nos instants complices

Suspendus à ce frisson

Sur ta peau de pain d’épices.

 

Je vogue au vent des caprices,

Sucré comme une mousson.

J’aime nos instants complices .

 

Dans le parfum des délices

Ma bouche ose sa moisson

Sur ta peau de pain d’épices

 

O mon cœur quels doux supplices

Sous ton baiser polisson !

J’aime nos instants complices !

 

De nos lèvres à tes cuisses

Je veux peindre ma chanson

Sur ta peau de pain d’épices.

 

Et s’il faut des sacrifices,

Je m’offre à l’ardent buisson !

J’aime nos instants complices,

Sur ta peau de pain d’épices .

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Poésie Classique

Prix Sextius

Monsieur André PELISSERO , La Destrousse,  dans les Bouches-du-Rhône, pour «J’aimerais ciseler des vers »

 

«J’aimerais ciseler des vers » (triolet triple)

 

J’aimerais ciseler des vers

Comme Monet peignit la toile,

Pour mettre en transes mon travers

J’aimerais ciseler des vers.

Découvrant un autre univers

Quand la nuit a jeté son voile

J’aimerais ciseler des vers

Comme Monet peignit la toile.

 

J’aimerais ciseler des vers

Comme Rodin sculpta la pierre,

Sans essuyer aucun revers

J’aimerais ciseler des vers .

Vainqueur de mon stylo pervers

Qui peut rechigner sans manière,

J’aimerais ciseler des vers

Comme Rodin sculpta la pierre.

 

J’aimerais ciseler des vers

Comme Mozart trouvait la note,

Les doigts, de brio, recouverts,

J’aimerais ciseler des vers.

Près du feu, lors des longs hivers,

A la chandelle qui tremblote,

J’aimerais ciseler des vers

Comme Mozart trouvait la note.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Poésie régulière contemporaine et néoclassique

Prix Rotonde

Monsieur Sébastien MAYOT, de Saint Etienne dans la Loire, pour « Le brin d’herbe »

 

« Le brin d’herbe »

 

Que fait l’arbre, la nuit ? La nuit, l’arbre repose.

Pas un oiseau, pas un bourgeon, pas une chose

Ne fait frémir ma branche ou frissonner mon tronc ;

Et plus le calme est grand, plus mon sommeil est long .

 

Je m’éveillai, ce soir, en sentant un nuage

S’enfuir. Tout scintillait ! Et je vis un visage

Au ciel ! C’était la Lune et son contour d’acier

Qui regardait la Terre et semblait se soucier

De moi ! Joie insensée ! Et sa pâle lumière

Semblait sonder mon âme et sonder ma matière.

Qu’elle était belle ! Et douce ! Un envol d’oisillons

Eût été moins charmant que ses minces rayons !

Comme dans des cheveux, l’éclat de mon aimée

Faisait des doigts d’argent glissant dans ma ramée.

 

Mais quoi ? Le feu tiédit ; la caresse s’enfuit !

La lumière s’efface et je suis dans la nuit !

Et je vis que la Lune inclinée et superbe

Bien que sur moi penchée admirait le brin d’herbe…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Poésie régulière contemporaine et néoclassique

Prix Quatre Dauphins

Madame Janine RAVEL, d’Auriol dans les Bouches du Rhône,, pour «L’Enfant de l’an 3000 » »

 

L’Enfant de l’an 3000 

 

Vieil homme dépeins moi ce qu’était un crayon,

Un cahier de brouillon, une gomme, une ardoise

Et puis ce tableau noir où dansait un rayon

Lorsque tu écrivais ta poésie courtoise !

 

Tes yeux brillent d’envie, parle encor’ des odeurs,

Celles du vieux fourneau quand tu entrais en classe,

La poussière des craies de toutes les couleurs

Qui volait au plafond retombant avec grâce.

 

Tu appris à compter sur la page à carreaux ;

Additions, divisions, tu rabâchais les tables

De multiplications et les devoirs oraux,

Tu t’en souviens toujours pensées abominables.

 

Ton cartable de cuir, ta blouse en coton gris,

Tes galoches usées et ton chandail de laine,

Etaient ton seul grand luxe au matin rabougri,

C’était en 1900, ton enfance est lointaine.

 

« Et moi je suis l »enfant t’écoutant qui jubile, je suis virtuellement l’enfant de l’an 3000 »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Poésie régulière contemporaine et néoclassique

Prix Fontaine d’Argent

Monsieur Jean-Louis KARSENTY, de Nice dans les Alpes Maritimes, pour « Rêves d’or »,

 

Rêves d’or 

 

Si prés du paradis, j’en oubliais le monde,

Mon rêve respirait entre le ciel et l’onde ;

Je glissais vers des lieux inconnus de mes pas

Mais qu’inlassablement je réclamais tout bas.

 

C’était devant la mer… Un rêve de voyage,

Une soif de départ, un espoir de rivage

Sur mon cœur en éveil si tendrement humain,

Toujours prêt, à toute heure, à se mettre en chemin.

 

Entre rêve et désir, s’évader de la sphère

Sous l’azur embaumé de douceur salutaire

Où mon âme fervente ira longtemps s’asseoir

Au jardin constellé pour embrasser le soir !

 

Oser l’ascension vers ce brillant mystère,

Car je rêve d’un ciel saturé de lumière

Pour me draper un jour de cette infinité

Et savourer le fruit de la vraie liberté !

 

Ce sont les rêves d’or qu’éperdument je garde,

Tout imprégnés d’amour et(, quand je les regarde,

Seuls, dans leur nudité, invités aux miroirs,

Je retrouve avec eux d’inespérés pouvoirs.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Poésie Libérée

Prix Sainte Victoire

Madame Mich’Elle GRENIER , de Sauzet dans la Drôme, pour « Cent papiers »

 

Cent papiers 

 

Des papiers si j’en ai ?

C’est peut-être le vent qui me les a volés ?

Mon pardessus trop grand qui les aurait cachés ?

Où c’est chez moi ? Le ciel c’est mon toit,

L’horizon ma fenêtre,

Mon adresse est gravée sur l’écorce d’un hêtre .

Quel est mon nom ? M’en souviens pas

Demandez-le aux pierres, à l’avers, au vent

Avec qui je converse souvent .

Si je n’ai rien volé ? Oui ! J’en ai tant volés !

Des lapis lazuli des pépites aux ordures

Et des lacets pour mes souliers défaits !

Des copains si j’en ai ? Des tas !

J’en ai tant et tant que pour tous les compter,

Il y a bien trop de doigts sur les doigts ‘une main !

Quel est mon âge ?

Combien d’hivers déjà ont enneigé ma tête ?

J’ai des années-lumière, des sillons de poussière

Gravés dans le creux de mes mains.

Enlevez ces menottes, ouvrez grand cette porte,

Que je m’en aille aux quatre vents ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Poésie Libérée

Prix de Luynes

Madame Pierrette MANOUSSIS, de Vignes dans les Pyrénées Atlantiques, pour « Que diriez-vous ? »

 

  Que diriez-vous ?

 

Vous qui avez tant clamé pour la liberté

Vous qui avez chanté la misère des peuples,

Vous qui avez écrit pour un monde meilleur,

Ecrivains, vous poètes engagés,

Que diriez-vous si vous reveniez ?

 

Morale, Vertu, Bien, Mal ! O mots désuets !

Que diriez-vous Monsieur Jean de Lafontaine

De notre société où s’ignorent vos fables

Parce que sont oubliées normes et valeurs ?

 

Quand les hommes se souviendront-ils qu’ils sont frères ?

Que diriez-vous, Monsieur Voltaire,

Vous créateur du traité sur la tolérance

De voir la haine qui anime les peuples ?

 

Vous qui sublimiez la pureté de l’enfant

Que diriez-vous, monsieur Hugo

De tous ces gosses à qui l’on vole l’enfance

Que l’on retrouve souillés souvent assassinés ?

 

Il ne se passe un jour sans voir la détresse des uns,

Le malheur des autres frappés aveuglément,

Puis-je oublier la douleur qui ternit tous mes jours

Et garder malgré tout, l’espoir d’un monde meilleur ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Poésie Libérée

Prix Vauvenargues

Monsieur Pierre BENAZECH, de Castres dans le Tarn, pour « La volière »

 

La volière 

 

J’ai dans les poches de mon manteau

toute une nichée de petits mots

 

Vous savez

ces feuilles volantes

où l’on note ses idées balbutiantes

mon par-dessus rouge en est gorgé

 

Ce matin

en revenant du marché

j’ai trouvé une hirondelle

au fond d’une poche élimée

 

Délicatement

J’ai déplié ses ailes

Et l’oiseau s’est mis à chanter

Tout ce que mon cœur avait oublié

 

Inspiré

Par mon invitée de papier

J’ai pris la plume pour escrimer

Deux ou trois strophes dans mon cahier

 

Maintenant je m’interroge

Cette hirondelle

Depuis combien de temps

Couvait-elle mes idées ?

 

Ah ! je l’ignore

Des semaines, des mois, une année…

Peut-être plus encore !

Il faut être patient

Pour qu’un poème montre son nez

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Prix « HORIZON » Jeunes Poètes de 16 à 18 ans

Monsieur Léonard BRICE, de Leugny dans l’Yonne, pour « Oui, Amis du Passé ! ».

 

Oui, Amis du Passé ! 

 

Vous qui avez vécu, qui avez tout bâti

Vous auxquels nous devons ce qui est aujourd’hui

 

Oui amis du passé nous prendrons la relève !

 

Devoir nous réveiller à chaque aube rougie

Et retrousser les manches pour garder la vie

 

Travailler sans relâche et explorer la mort

En souriant toujours, tant qu’on le peut encor

 

Apprendre et rechercher comprendre et reconstruire

Faire avancer l’histoire ou éviter le pire

 

Oui amis du passé nous prendrons la relève !

 

Ecrire une nouvelle, un poème un roman

Ajouter quelques lignes au Livre du temps

 

Trouver une raison pour voir qu’on est en vie

Pour s’indigner un peu et vivre l’utopie

 

Revivre vos premiers et éternels héros

Sur un air de Saez, d’eminem de Tryo

 

Oui amis du passé nous prendrons la relève !

 

Proposer de la joie par sms groupés

Ami prends ta guitare, amie fais-moi danser !

 

Et cet Univers vibre au son de notre messe

Et entre les humain nous retrouvons l’ivresse

 

Juste quelques minutes nous défions le ciel

Juste le temps d’un snap nous sommes immortels

 

Oui amis du passé nous prendrons la relève !

 

J’ai une vie à vivre et suis là pour le faire

Je me reposerai quand je serai poussière !

 

Oui amis du passé nous prendrons la relève !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Prix « HORIZON » Jeunes Poètes de 16 à 18 ans

Mademoiselle Zoé HERNANDEZ, des Vastres en Haute Loire, pour «Mon monde s’éparpille ».

 

 

Mon monde s’éparpille 

 

 

Le monde s’éparpille en autant d’atomes que de rêves impossibles, éclatant en silence la galaxie humaine. Les étoiles succèdent aux chagrins, et les chagrins succèdent aux amours . Je me ballade entre l’ailleurs et l’autre part, quittant chaque rencontre et rencontrant chaque départ. Je déambule dans les rues sombres, éloignant mes pensées trop noires, me concentrant sur les lignes courbes du chemin, évitant les crevasses et les pierres, errant comme une âme en peine au détour d’un sourire, libre comme les ailes fantomatiques des papillons, oubliant parfois de respirer, trop occupée à avancer. Le vent se fait un chemin dans mes cheveux défaits, enroulant avec élégance les nœuds des mèches folles, claquant comme autant de silence que la douce symphonie de tes lèvres. Je m’accroche à ton regard, me jetant comme une noyée dans l’imperturbable océan de tes doutes, glissant comme une vague entre l’iris et la pupille, avec le désir brutal de rouler jusqu’à ton sourire, creusant un sillon sur la peau blanche , effaçant ainsi les tortures insomniaques qui te secouent. La paradoxale violence de mon parcours s’étend comme une caresse sur ton visage, touchant du bout des rêves l’insolente douceur de tes traits. Je bois la tasse au détour de ton torse, m’accrochant sur ta peau brûlante. Puis, glacée par la vitesse, givrée par la folie, je continue ma chute le long de tes reins, fermant les yeux par espoir, celui là même qui m’avait quitté.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Prix « Henri-Bernard ABRAN » Jeunes Poètes de 13 à 15 ans

Mademoiselle Amandine REIST, de Marseille dans les Bouches du Rhône, pour « Croisée d’Orient », « les Lèvres », « la Plume Noire »

 

Croisée d’Orient 

 

Un désert de roche, de pardon,

Les joues rougies et la main sur la poitrine,

Le sable gifle ces yeux sans nom,

Et ce cou, aux senteurs divines .

 

Les traces humaines se sont envolées,

L’horizon demeure vaste ;

Dans ce paysage aux lèvres décharnées,

Chaque plaie se nomme chaste.

 

Mais l’infini erre au bord des yeux,

Cette femme a prononcé ses aveux ;

Faiblement, sa bouche remuait en cadence.

 

Une fleur ornait sa chevelure noire,

Ses teintes rouges mariaient à l’espoir

Ce beau désert d’amour et de chance.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Prix « Henri-Bernard ABRAN » Jeunes Poètes de 13 à 15 ans

Mademoiselle Amandine REIST, de Marseille dans les Bouches du Rhône, pour « Croisée d’Orient », « les Lèvres », « la Plume Noire »

les Lèvres 

 

Il n’y avait rien sur les murs,

Rien sur les choses ;

L’air dans les fenêtres glissait ses murmures,

Et semblait doux, semblait morose.

 

La pierre était rêche

Sous les doigts pâles, errants ;

Le paysage de peinture fraîche

Soudain s’agita en chantant :

 

« Elles sont belles ces lèvres sur les visages,

Comme elles rient fort au gré des images,

On dirait que l’artiste est vain. »

 

Oui, elles étaient splendides,

D’une couleur rouge aimante mais candide,

Comme une rose entre les doigts de l’écrivain.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Prix « Henri-Bernard ABRAN » Jeunes Poètes de 13 à 15 ans

Mademoiselle Amandine REIST, de Marseille dans les Bouches du Rhône, pour « Croisée d’Orient », « les Lèvres », « la Plume Noire »

La Plume Noire

Dans les doigts comme un élan de prière,

Dans la chambre un rayon d’argent,

Et dans les mains la plume est fière ;

Elle a une odeur de safran.

 

L’amande de l’œil a ri

Et s’est balancée vers le soir ;

Dehors, un parfum d’épice a fleuri,

la main signe à l’encre noire.

 

A travers le voilage un chemin

S’esquisse ; dans les beautés d’un écrin,

Les senteurs se marient se mêlent

 

L’étoffe est brune, usée ;

L’œil s’est sans peine refermé

Derrière les voiles de dentelle .

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