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18 janvier 2018 4 18 /01 /janvier /2018 19:18
Grand Prix de Poésie de la Ville d’Aix en Provence

Monsieur Dominique SIMONET, de La Flèche dans la Sarthe, pour « Cueilleur de mots » en Poésie Classique, « L’éternité de la Poésie » et « Il pleut sur mon papier » en Poésie Libérée.

 

 

                                            Cueilleur de mots

 

 

Si je cueille le temps au jardin d’écriture

En rêves parfumés, doux et tendres aveux,

Roses, jasmins, lilas, parure à tes cheveux,

C’est pour fleurir la vie, une belle aventure,

 

Marcheur sur les sentiers de bruyère et de thym,

J’entends battre ton coeur, sa grande porte ouverte,

Bercé par ton regard et cette bouche offerte

D’où s’échappent les mots écrits chaque matin.

 

Dans la grandeur d’un soir où passe le silence,

Ce libre envol d’une âme aux ailes de beauté,

Nous regardons le ciel en son infinité,

Notre étoile, un appel d’où le bonheur s’élance.

 

Le vent berce mes jours et penche les roseaux,

L’astre éclairant la terre à tes yeux vifs s’allume,

Et s’envolent les vers d’un nid douillet de plume

Quand tintent le réveil et tous les chants d’oiseaux.

 

En savourant le goût de tes lèvres framboise,

Je ressens ta douceur comme un frisson des blés,

Et transmets ce plaisir aux amis rassemblés,

Aux visages d’ailleurs que mon âme apprivoise.

 

Les enfants sont nos pas qui vont nous poursuivant,

Les pages d’un recueil où s’écrit notre histoire,

Des éclats aperçus du haut d’un promontoire,

Et des larmes de joie au sourire émouvant.

 

Je ne suis que la rive ou le songe d’un être

Qui voit couler le fleuve emportant le bateau

Vers un monde éternel, sous le bleu chapiteau

Du berceau d’existence où demain veut renaître.

 

 

 

     L’éternité de la poésie

 

Poésie du passé

           De règles et de lois

De rimes harmonieuses qui berçaient notre enfance

       Telle une tendre mère

 

                         Poésie du présent

        Qui cherche son chemin

Parmi les fleurs sauvages, les affres de la terre

             Aux cris de liberté.

 

                         Poésie du futur

        Pour explorer sans cesse

Des modes inexistants ou d’étranges rivages

        Au bout de l’univers

 

           Poésie de l’étrange

          D’un monde virtuel

Où défilent des mots de magie et e rêve

      Sur la mer des nuages.

 

Poésie éternelle

       De mots et de couleurs

De musique du ciel et mélodie de l’âme

      Dans une symphonie.

 

       Poésie de toujours

    Qui fait battre le coeur

Au rythme fascinant du temps et de l’espace

Comme un souffle de dieu.

 

      Poésie de lumière

     D’étoiles et de soleil

De corail et d’éclats sur un tableau d’azur

     Pour éclairer la vie.

 

 

 

 

 

 

Il pleut sur mon papier

 

Il pleut sur mon papier

Des sanglots, des chagrins, la pluie de la détresse

De ces enfants du monde

Qui souffrent de la faim.

 

Il pleut sur mon papier

Des gouttes rouge sang, roses ou coquelicots

De ces peuples qui crient

    Justice et liberté.

 

Il pleut sur mon papier

Des atomes mortels d’errances nucléaires

Dans un jardin tremblant

  D’espoir et dignité.

 

Il pleut sur mon papier

Des perles de rosée, des embruns parfumés

Pour tous ces lendemains

Aux matins de sagesse.

 

Il pleut sur mon papier

Des mots et des couleurs, inondés de lumière

Par la nature en fleurs

Au retour du printemps.

 

Il pleut sur mon papier

Des larmes de bonheur, du champagne de fête

De notre vie d’amour

 Au goût d’éternité.

 

 

Poésie Classique

                                               Prix Roi René

Madame Véronique FLABAT-PIOT, de Erquelinnes, en Belgique,  pour « L’Oiseau qui chante en toi ».

 

L’Oiseau qui chante en toi  (terza-rima)

 

Découvre, en toi, l’oiseau qui chante l’espérance,

Malgré les coups du sort et la noirceur du jour

Donnant, à l’avenir, une fausse apparence.

 

Calfeutre ton bien-être e posant l’abat-jour

Sur les instants menus qui font vibrer ton âme,

Lorsqu’ils logent en elle, en lumineux séjour !

 

Laisse  parler ton coeur et cette part de femme

Capable d’adoucir les angles masculins

Par les courbes d’or pur, qui dansent dans la flamme.

 

Entends crépiter là ces accords cristallins

Qui murmurent, quiets, au sein de ta chaumière,

En jetant, sur les murs, leurs longs profils félins…

 

Puis, dés potron-minet, vois ombres et lumière

Morceler le limon et transcrire le ciel,

Comme si chaque aurore était l’aube première…

 

Jouant avec le verre, en créant l’arc-en-ciel

Des tons se mariant, pour capter la tendresse,

Tu sèmeras, partout, le germe essentiel

Qui fait croître l’Amour et fleurir l’Allégresse !

 

 

 

                                               Prix Mirabeau

Monsieur Jo CASSEN, de Maubeuge, dans le Nord, pour « La Métamorphose du cloporte » .

 

 

La Métamorphose du cloporte 

 

Secret dessous le masque, il avance inconnu,

Il a fardé les yeux, arrondi le discours

Soupesé chaque mot, son geste est convenu,

Il maîtrise l’objet et le sens du parcours.

 

Qui saurait entrevoir, sous l’aisance courtoise,

Le pas vif assuré, le charme naturel

Cette vive douceur et le regard qui toise

L’histoire ou le vécu de l’humble ménestrel ?

 

Pour oser apparaître et parler en lumière,

Il mena le combat contre l’à priori,

Il conjura le trac des grands soirs de première,

Et défia serein l’infâme pilori.

 

Transfuge du néant, où pouvait-il renaître ?

Sur la scène du monde où s’étrillent les rois,

Au fabuleux jardin que seul un dieu pénètre,

Ou chassant le roman des amers désarrois.

 

Il choisit d’affronter sans esprit de vengeance,

La tribune falote aux préjugés bourgeois

Qui fait la renommée avec sourde exigence,

Comme on jette au visage un ardent feux grégeois.

 

L’habileté parfois joue en désinvolture

Et permet de prêcher sans lever le soupçon

Tant le voile charmant habille l’imposture

En soufflant le génie à la contrefaçon.

 

Le cénacle conquis ouvre l’inaccessible,

Dans la joie et l’ivresse, il brûle ses deniers,

Condamne ses complots, sa rigueur inflexible,

Et oublie en passant, ses zèles chicaniers.

 

Le talent éprouvé du cloporte tragique

Bouscule l’inertie et les mornes trajets ;

Les lâches vanités de basse politique

S’épuisent sur le front d’impossibles projets.

 

 

 

                                               Prix Sextius 

 Monsieur André PELISSERO , de la Destrousse,  dans les Bouches-du-Rhône, pour « La Muse m’offre encore un vers »

 

La Muse m’offre encore un vers  (Ballade)

 

Il n’est rien de plus enchanteur

Que d’être sous la providence

D’une jeune Dame au grand cœur

Qui comble, à plaisir, l’existence.

Lorsque faiblit mon éloquence,

Pour m’éviter quelque revers,

D’ineffable condescendance,

La Muse m’offre encore un vers !

 

A plume au pas de sénateur,

De jolis mots n’a souvenance,

Et, sans un élan créateur,,

Redoute échec et déchéance.

Cédant à mon plaisir pervers,

Son don divin menant la danse,

La Muse m’offre encore un vers …

 

En dépit d’un succès flatteur

Le doute me décontenance :

Mon texte a-t-il quelque valeur ?

Saura-t-il combler l’audience ?

Pour m’apporter la délivrance,

Illuminant mon univers,

Dans un éclair, en fulgurance,

La Muse m’offre encore un vers !

 

ENVOI

 

Ami, j’avoue en confidence,

Qu’afin de flatter mon travers,

Avec coupable complaisance,

La Muse m’offre encore un vers !

 

 

 

P

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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